Les tout premiers chiens guides
Dans les années 80, peu nombreux étaient les gens qui avaient entendu parler des chiens guides d’aveugle. Or leur histoire remonte à la première guerre mondiale avec la création, en Allemagne, de centres d’éducation de chiens guides destinés aux aveugles de guerre.
Dans le contexte civil, c’est en 1929 que Dorothy Eustis créera la première école de chiens guides aux États-Unis, et c’est en 1958 que, grâce à Paul Corteville, la première école française de chiens guides verra le jour dans le nord de la France.
Le centre et le chenil des origines.
Années 80 :
naissance de l'association du centre-est
L’association de Chiens Guides d'Aveugles du Centre-Est sera fondée en 1985. Elle installera son siège social à Saint-Georges-de-Reneins (Rhône), alors que le centre d’éducation des chiens guides restera implanté à Lezoux (Puy-de-Dôme).
1986-2016 : l’engagement fondateur de Daniel Manin
Le développement de l’association sera, en grande partie, conduit par Daniel Manin qui, parallèlement à son travail de vétérinaire, consacrera beaucoup d’énergie à rationaliser les choix structurels et à consolider les ressources financières.
Son engagement, en tant que président de l’association, permettra d’aboutir au regroupement de l’ensemble des activités de l’association sur un même lieu (centre administratif et chenil - 01600 Misérieux) - inauguré en 2006.
Dans un souci de plus grande visibilité, la président accompagnera aussi la création d’un bureau à Lyon (14 rue du Général Plessier - 2e arrondissement) - inauguré en 2003. Celui-ci deviendra le siège social de l’association, qui modifiera alors son sigle en devenant l’Association de Chiens Guides d’Aveugles de Lyon et du Centre-Est (ACGALCE).
Un tout premier logo
Daniel Manin s’emploiera également à renforcer les supports visuels et, singulièrement, en sollicitant Mick Micheyl, une artiste de ses amis, qui créera le logo originel dans les années 80.
Des actions pour consolider les finances
Au fil des années, Daniel Manin travaillera au redressement de la situation financière de l’association (dans les années 80, une dette importante avait été contractée auprès de la Fédération Nationale) en initiant nombre d’actions de communication (soutenues par de grandes entreprises comme Groupama) et en organisant des actions de levée de fonds adossées à des parrainages privilégiés (Lions Clubs de Neuville-sur-Saône et de Lyon Part-Dieu).
Les actions prendront, selon les périodes, les formes les plus diverses : édition de flyers, de revues, de cassettes vidéo puis de DVD ; vente de pin’s, de clefs USB, de peluches ou de gadgets, voire de jouets en latex pour chiens (opération « pouic-pouic ») ; organisation de concerts ; sans oublier tous les salons et autres manifestations ouvertes au grand public.
Ces opérations permettront bien sûr d’alimenter, peu ou prou, les recettes de l’association, dont la capacité financière sera, par ailleurs, fortement consolidée par l’apport de libéralités - une mention toute particulière devant être faite à l’endroit de Mireille Bonnet (ophtalmologue lyonnaise) qui, à son décès en 2006, fera un legs exceptionnel à l’association.
Une représentation internationale
À la fin des années 90, Daniel Manin deviendra, pour une brève période compte tenu de ses obligations professionnelles, le représentant français au sein de la Fédération Internationale (International Guide Dog Federation) puis, toujours dans une perspective internationale, il siégera durant quelques années à la Fédération Européenne (European Guide Dog Federation).
Des points de désaccord et une fin du mandat.
Sur le territoire français, Daniel Manin restera opposé à l’idée d’intégrer l’élevage aux activités de l’association. L’opposition se durcira, dans les années 2000, sur la question du mode de sélection des chiens à éduquer au sein du CESECAH (Centre d’Étude de Sélection et d’Élevage pour Chiens d’Aveugles et autres Handicaps). Dans le même temps, il marquera également son désaccord s’agissant des critères de recrutement des candidats à la formation d’éducateurs au sein de l’AFH2A (Association de Formation aux métiers du Handicap visuel par l'Aide Animalière).
L’activité de l’ACGALCE prenant de l’ampleur - avec la nécessité de gérer désormais un effectif de plus de 15 salariés - la décision de créer un poste de directeur s’imposera au conseil d’administration en 2012. Ce nouveau poste allait ipso facto décharger le président de l’association d’un certain nombre de responsabilités, et c’est sur ce constat, en particulier, que Daniel Manin prendra la décision en avril 2016 de ne pas renouveler son mandat de président.
2016-2017 : une transition assurée par Joël Souvy
En avril 2016, c’est Joël Souvy qui, au pied levé, acceptera d’assurer la continuité de la mission.
Connaissant bien l’association, en particulier pour avoir lui-même bénéficié de l’octroi de chiens guides (Canelle puis Jogg), il assumera avec enthousiasme sa fonction tout en devant faire face à des difficultés de gestion ainsi qu’à des problèmes de trésorerie.
L’usage fréquent des transports en commun (toujours contraignant pour un déficient visuel) engendrera un surcroît de fatigue qui viendra malheureusement se surajouter à des problèmes de santé ; situation qui conduira Joël Souvy à mettre un terme, en août 2017, à la mission qui lui avait été confiée.
2017-2020 : La présidence de Marcel Lanier
Au départ de Joël Souvy, c’est Marcel Lanier, alors vice-président, qui assurera l’intérim avant d’être nommé président par le conseil d’administration réuni en 2018.
Janvier 2020 : Roland Donzelle nouveau président de l’association
Famille d’accueil depuis de nombreuses années, Roland Donzelle a pris les fonctions de trésorier en 2018, puis la présidence en janvier 2020 avec le soutien de Marcel Lanier.